Au secours pour l’Amazonie !

Dans des déclarations récentes, les épiscopats de plusieurs pays amazoniens s’alarment de la situation dramatique de ces territoires, encore aggravée par la crise provoquée par la Covid-19.

 

Amazonie. Au secours pour l’Amazonie

La vie des peuples indigènes compte !

La situation en Amazonie, nous le sentons bien par les images des rangées de tombes de Manaus relayées par tous les médias, semble incontrôlable, non seulement dans les villes les plus affectées, comme Manaus et Belém au Brésil ou Iquitos au Pérou, mais aussi plus profondément dans la forêt, et en particulier sur la triple frontière entre la Colombie (Leticia), le Pérou (Santa Rosa de Yavarí) et le Brésil (Tabatinga). La presse péruvienne alerte par exemple sur le danger que courent les membres de 55 communautés indigènes sur son territoire amazonien, représentant plus de 500 000 personnes, du fait du nombre de cas détectés ainsi que du manque de moyens des établissements de santé et des difficultés d’approvisionnement.

Nous nous faisions récemment l’écho de la déclaration des évêques de l’Amazonie brésilienne sur l’avancée de la pandémie dans la région. Les évêques de Bolivie, du Pérou, de Colombie, leur emboîtent maintenant le pas.

Le Réseau ecclésial pan-amazonien (REPAM) publie trois fois par semaine une carte de l’avancée du virus, celle du 25 mai annonçait 118.971 cas et 6.293 morts. Dans ces circonstances dramatiques et devant celles qui s’annoncent, le REPAM lance un cri, un appel au secours pour l’Amazonie : face au double fléau de la Covis-19 et de l’accroissement des violences envers les populations indigènes, l’urgence se fait de plus en plus pressante. Il s’agit d’éviter une double tragédie, humaine et environnementale, dans laquelle une fois de plus le cri de la terre et le cri des pauvres ne forment qu’un seul et même cri.

« Les peuples autochtones ont demandé que l´Église soit un partenaire, une Église qui soit avec eux, une Église qui appuie ce qu’ils décident, ce qu’ils veulent et comment ils prétendent construire son avenir en ce moment très difficile de la pandémie. » (Cardinal Claudio Hummes, président du REPAM).

Une déclaration qui va dans la droite ligne du travail du synode sur l’Amazonie et des rêves exprimés par le pape François dans Querida Amazonia.

Communiqué des évêques de la région Amazonie en Colombie

Communiqué des évêques des vicariats apostoliques de l’Amazonie péruvienne

Déclaration du REPAM du 18 mai 2020

Annie Josse
27 mai 2020

Le dimanche 31 mai, à l'issue de sa prière dominicale, le pape a partagé sa préoccupation pour les peuples indigènes d'Amazonie "particulièrement vulnérables" face à la pandémie de Covid-19.
« Chers frères et sœurs, il y a sept mois se concluait le synode pour l’Amazonie ; aujourd’hui, fête de Pentecôte, nous invoquons l’Esprit Saint pour qu’il donne lumière et force à l’Eglise et à la société en Amazonie, durement éprouvée par la pandémie. Les personnes contaminées et les défunts sont nombreux, également parmi les populations autochtones, particulièrement vulnérables. Par l’intercession de Marie, Mère de l’Amazonie, je prie pour les plus pauvres et les plus vulnérables de cette chère région, mais également pour ceux du monde entier, et je fais appel afin que l’assistance médicale ne manque à personne. Il faut soigner les personnes, pas épargner pour l’économie. Soigner les personnes, qui sont plus importantes que l’économie. Nous, les personnes, nous sommes le temple de l’Esprit Saint, pas l’économie. »
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